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Transparence salariale : une nouvelle ère pour l’équité en entreprise



Mardi 19 Novembre 2024 - 16:01

La directive européenne sur la transparence salariale, qui s’appliquera en France dès 2026, promet de révolutionner les pratiques salariales. Objectif : réduire les écarts de rémunération et favoriser l’équité. Cette réforme suscite l'intérêt des salariés, 67% étant prêts à négocier ou démissionner face à un salaire insatisfaisant.


Les nouvelles règles salariales européennes : un pas vers l’équité

Adoptée en mai 2023, la directive européenne sur la transparence salariale impose de nouvelles obligations aux entreprises de plus de 100 salariés. Elles devront afficher clairement les rémunérations dans leurs offres d’emploi et ne plus demander l’historique salarial des candidats. Ce cadre vise à réduire les disparités, notamment entre hommes et femmes, en facilitant l’accès à des informations cruciales, comme les écarts de salaire ou les critères d’évaluation. Une fois en poste, les salariés auront le droit de consulter les grilles salariales, les moyennes par genre et les écarts de rémunération.

Même si seuls 47% des salariés sont au courant de ces nouvelles obligations qui entreront en vigueur en 2026, la transparence salariale est perçue positivement par une majorité des salariés, 67% estimant qu’elle pourrait récompenser la performance de manière plus juste, apprend-on d’un sondage OpinionWay pour Strada. Cette perspective séduit surtout les jeunes travailleurs : 75% des moins de 35 ans y voient un levier pour renforcer la méritocratie. Toutefois, cette évolution s’accompagne de tensions potentielles.

76% des salariés pourraient même démissionner si la transparence salariale ne se matérialise pas dans leur entreprise

Ce même sondage OpinionWay pour Strada nous apprend que 72% des salariés demanderaient une augmentation en cas de mécontentement face aux nouvelles grilles salariales. Les moins de 35 ans sont particulièrement proactifs : 80% prévoient de négocier leur salaire, et 76% envisageraient de démissionner si leurs attentes ne sont pas comblées. Ce taux chute à 48% chez les salariés de 50 ans et plus, soulignant une fracture générationnelle dans les attentes et comportements.

En parallèle, 59% des salariés projettent de comparer leurs salaires avec ceux de leurs collègues, et 67% étudieront les offres d’entreprises concurrentes. Ces données montrent que la transparence salariale pourrait inciter les entreprises à réviser leurs politiques de rémunération pour fidéliser leurs talents et se démarquer sur un marché du travail compétitif.


Anton Kunin

Tags : salaires






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